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✸ ExperimentL.A. #3 Une oasis dans le désert ✸Focus sur la Los Angeles Independent Film Oasis
► Pour sa deuxième séance de 2025, le ciné-club de Cinédoc, consacré cette saison au travail des coopératives de cinéma expérimental créées à partir des années 1960, se déplace au cinéma Le Grand Action, le lundi 24 mars à 20h, pour une séance exceptionnelle du cycle ExperimentL.A. initié en 2023. Le programme de mars est conçu en solidarité avec la communauté de cinéastes expérimentaux de Los Angeles, suite aux incendies qui ont ravagé la région en ce début d’année.
► Entre 1976 et 1981, la coopérative Los Angeles Independent Film Oasis a été l’ultime « oasis dans le désert » du paysage cinématographique américain. Fondée et gérée collectivement par des artistes locaux affiliés à la Cal Arts et à l’Otis Arts Institute, parmi lesquels Morgan Fisher, Roberta Friedman, Amy Halpern, Tom Leeser, Beverly O'Neill, Pat O'Neill, Grahame Weinbren, David Wilson et Diana Wilson, l’organisation avait pour but de projeter des œuvres filmiques expérimentales rarement montrées dans une ville dominée par l'industrie cinématographique. Beaucoup des membres du groupe Oasis travaillaient par ailleurs en périphérie d'Hollywood, tout en résistant à l’idée de se cantonner à un seul style dans leurs travaux plus expérimentaux. La première partie de ce programme offre ainsi un aperçu de la diversité des films réalisés par les fondateurs d’Oasis ; en deuxième partie, on (re)découvrira une œuvre plus tardive de l’un des membres du collectif, "Water and Power" de Pat O’Neill, méditation émouvante sur l'industrialisation, centrée sur Los Angeles, "une ville qui a transformé la terre en désert".
Séance présentée par Grahame Weinbren.
Remerciements : Grahame Weinbren, Roberta Friedman, Pat O'Neill, Martha Colburn
► Au programme :
✸ Opus I: Three preparations / A Glance / Peach Landscape
Amy Halpern
1972-73, 16mm, couleur, silencieux, 11’
« Considérations du cadre. Le grain, et sa façon de retenir la couleur. Le verre, et sa façon de retenir la couleur. Une musique silencieuse et forte. / « Deux secondes d'image. Essentiel : le regard » / « Un ravissement de grain de film et de lumière, une expansion de chair, et le fruit de l'univers. Littéralement, une rhapsodie sur une tranche de pêche en conserve dans un bol. »
– Amy Halpern.
✸ Bertha’s Children
Roberta Friedman et Grahame Weinbren
1976, 16mm (num.), n&b, sonore, 7’
« "Tout étant pareil, tout est différent, simplement différent, naturellement simplement différent." Gertrude Stein • Voici cinq des enfants de Bertha. Ils marchent, s’assoient, regardent leur montre, tout en énonçant à haute voix leurs actions. Ma grand-tante Bertha a eu sept enfants qui ont aujourd'hui entre cinquante et soixante-cinq ans. Ils ont tous grandi à New York et, même après être devenus adultes et avoir fondé leur propre famille, ils ont vécu dans la même région géographique. Lors de mon séjour à New York un hiver, j'ai demandé à chacun d'eux de jouer dans un film et ils ont tous accepté. Cependant, à mon retour l'hiver suivant, seuls David, Marty, Aaron, Bernie et Thelma le faisaient. Frieda, inquiète des fous qui pourraient voir le film et lui écrire ensuite de vilaines lettres anonymes, a refusé, et Sylvia était en Floride à ce moment-là. »
– Roberta Friedman, 1976.
✸ Pasadena Freeway Stills
Gary Beydler
1974, 16mm, couleur, silencieux, 6’
« Pasadena Freeway Stills mobilise parallèlement des contradictions temporelles et spatiales, mais exploite tout aussi brillamment un jeu d’interactions entre l’image isolée – le photogramme – et le plan… le film parcourt l'illusion du mouvement, l’illusion de l’espace représenté, et d’autres propriétés et événements spécifiquement filmiques selon des va-et-vient entre leur parties constituantes et celles du dispositif… Les opérations effectives fondamentales du cinéma – qui, culturellement, est le système de communication ayant fourni à Los Angeles son identité – sont exposées dans le processus de représentation de sa première autoroute – le système de communication géographique par lequel son identité spatiale a été sommairement mobilisée. »
– David James, The Most Typical Avant-Garde, 2005.
✸ Bump City
Pat O’Neill
1963, 16mm (num.), couleur, sonore, 4’
« Le premier film de Pat O'Neill, est un contre-champ cinématographique de Los Angeles, ville du cinéma industriel souvent filmée par des cinéastes expérimentaux. »
– Claudine Eizykman, Rubans Urbains, novembre 1998.
✸ Water and Power
Pat O’Neill
1979-89, 16mm (num.), couleur, sonore, 55’
Prix du jury pour le documentaire, Sundance Film Festival, 1990.
« Le titre vient du district de Los Angeles. Une grande partie du film a été tournée dans la vallée de l’Owens, et il concerne métaphoriquement l’échange d’énergie entre les deux lieux. Il est aussi à propos de l’eau, dans tous ses états, et de mouvements cycliques : les planètes, les marées, la rotation implicite de la caméra sur son axe, et les actions répétées des performers. Il y a également des citations de films plus anciens et de leurs bandes son : par moments leurs paysages entrent en continuité avec ceux du présent. L’habitat humain dans cette étendue désolée devient précaire et risquée. »
– Pat O'Neill.
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Event Venue & Nearby Stays
Cinéma le Grand Action, 5, rue des écoles,Paris, France
