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On se souvient d’une jeune fille de 25 ans aux cheveux rouges (comme Mélodie Nelson), armée d’une guitare acoustique plus grande qu’elle, chansons folk, arpèges argentés. Emilie Marsh, anglaise de père et rochelaise de naissance, avait déjà un chant personnel en bouche, des textes qui disaient son affection aux mots, son attachement à la mélodie sensible, dressée aux femmes iconiques. Le style se développe dans les années qui passent ; les cheveux ne sont plus rouges, la silhouette s’angule. L’électricité change tout, et sa nouvelle Fender Mustang dorée transforme son jeu et lui donne des allures de lynx. Emilie a trouvé son « son », sa patte, à la fois incisive et soyeuse, sa personnalité, intransigeante et émotive. Une rencontre fracassante va changer sa vie : Dani, cette femme qui a marqué l’imaginaire collectif par sa liberté, sa voix hors du commun, sa beauté et ses abus. Emilie et Dani sur scène, c’est l’énergie au carré, le rose et le noir fusionnel, intense et tendre.
Emilie grandit on stage et sort son premier album avec ce single au titre franc, les yeux dans les yeux : « J’embrasse le premier soir ». Le rouge est mis ! Son caractère se trempe, on y décèle le feu de la persistance.
Son deuxième album voit le jour en 2021 : NEVADA. Un carnet de bord amoureux, road-movie de ses émotions. Elle y est fine comme une lame, lipstick vermillon, larmes d’amour amer habilement refoulées… Mais les larmes couleront jusqu’à plus soif cet été là, quand Dani partira brutalement, alors qu’elles posaient ensemble les premières pierres de son album à venir, « Attention départ ».
Été de canicule, tandis qu’Emilie et Jil Caplan finissent d’enregistrer l’album de celle-ci, fait à quatre mains : « Sur les cendres danser ». Que de signes. Que d’annonces poétiques pour un départ trop brutal. Alors Emilie en cet « Été 22 », est comme coupée en deux, habitée d’un chagrin trop épais et d’un brasier dévorant, puisque l’amour, celui dont on rêve, celui dont on fait les livres, est entré comme une bombe dans sa vie au même moment… Les scenari les plus insensés s’inspirent toujours des plus grands contrastes. Prise d’une fièvre, Emilie écrit, compose, bercée, remuée par ce tremblement infini du cœur qui souffre, du cœur qui jouit. « Ravage », « À même la nuit », « Que toi »…Tout les paradoxes sont là, dans ce nouvel album : AMOUR BANDIT.
La grande Edith Fambuena, autre guitariste-productrice de talent et de style s’engage dans la production. Ensemble, elles décident de la réalisation artistique déjà évidente dans les démos d’Emilie : Guitares à l’os. Basses mélodieuses et profondes. Batteries rêches.
Emilie, élevée à la ligne claire et rageuse de ses origines anglaises, explore avec délice le canevas mélodique et compose des refrains qui saisissent dès la première écoute ; à l’image de ce « Jamais vu », single obsédant et idéalement sexuel qu’on voudrait entendre sur toutes les radios, illuminer tous les écrans. La voix d’Emilie est devenue plus grave, apparition sonore venue d’une nuit blanche et sensuelle. Tout au long de l’album, elle nous dit l’amour qui braque d’un pistolet ardent et que rien n’arrête, feu nourrit de la femme-dragon, figure centrale de son inspiration : « Draguer le dragon » ; femme « Totem », gladiatrice des temps modernes, femme à l’épée, femme au cœur sacré. Et Amour-toujours pour Dani, sa Danette, sa grande sœur : la poignante « Dani Song ».
Avec cet album, Emilie déploie ses ailes… Riffs imparables, formules épicées, élégie solaire.
Pris entre le feu de la passion et le feu de la disparition, « Amour bandit » est un album à double-face, nord et sud escaladées avec grâce. Une ode à la vie flamboyante, urgente. L’odyssée d’Emilie, voyage à travers les sentiments les plus purs et les hautes émotions.
Elle vous le crie, elle vous le chuchote, elle vous le feule avec son gimmick entêtant :
« + d’amour » !
J.C.
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