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Le retour au pouvoir de Donald Trump bouleverse le monde entier. Plusieurs n’hésitent pas à qualifier de fasciste le régime qu’il met en place aux États-Unis, au détriment des personnes les plus vulnérables au sein de la population états-unienne, particulièrement les personnes migrantes et moins nanties. Les impacts se font sentir bien au-delà de ces frontières et affectent encore une fois les plus démunis dans plusieurs communautés où la réduction radicale de l’aide internationale aura des impacts sur l’accès à la santé, à l’alimentation ou autres besoins essentiels, alors qu’une augmentation des dépenses en défenseDe plus, ses menaces tarifaires lui permettent d’influer sur les politiques d’autres États, comme nous l’avons constaté au cours des derniers mois au Canada, ou d’orienter l’agenda des organisations internationales en faveur des intérêts qu’il poursuit. Force est de constater que notre scène politique se synchronise de plus en plus sur les mouvements de son administration.
Il rejoint un club de dirigeants parfois qualifiés d’illibéraux ou de populistes, dont la popularité aurait été alimentée par ce que Giuliano da Empoli désigne comme un mariage entre la rage et la puissance des algorithmes, une rage qui serait nourrie par la croissance des inégalités et le déclin socioéconomique de certains segments de la population.
Par ailleurs, bien que ces dirigeants prétendent souvent à un discours qui se veut universel, rejoignant autant le dirigeant d’entreprise que l’ouvrier, leur association avec les élites économiques, dont celles issues des services numériques en particulier, transparaît dans les politiques mises en œuvre qui à leur tour accroissent les inégalités : baisses d’impôts, démantèlement des entités et services publics, reculs législatifs, etc.
Cette double relation – de cause et d’effet – entre inégalités et extrême droite a été relevée par plusieurs : la croissance des inégalités ferait le lit des gouvernements d’extrême droite et, une fois au pouvoir, les politiques mises en place par ces derniers auraient pour effet d’accroître les inégalités. Cette hypothèse soulève de nombreuses questions pour la communication, la mobilisation et la réponse politique.
Afin de permettre aux membres et aux partenaires de l’Observatoire de bénéficier d’une discussion sur cette question, une table-ronde sera organisée en marge de l’assemblée générale annuelle de l’organisation le mercredi 29 octobre en soirée.
Les questions suivantes seront abordées en compagnie de deux panélistes :
Comment définir et distinguer aujourd’hui les concepts d’extrême-droite, d’autoritarisme, de populisme, d’illibéralisme et de fascisme?
Quel rôle joue la croissance des inégalités dans l’accès au pouvoir des dirigeants d’extrême droite?
Est-ce qu’un filet social renouvelé pourrait constituer un bouclier efficace contre ce type de dérive?
Doit-on craindre le développement de ces courants politiques au Québec? Au Canada?
Quel rôle supplémentaire peut jouer l’Observatoire québécois des inégalités dans ce contexte?
L’assemblée se déroulera en première partie de soirée, un buffet léger ainsi que des rafraîchissements seront prévus afin de favoriser la tenue consécutive de la table-ronde.
*Si vous êtes déjà membre, vous pouvez nous contacter à l’adresse [email protected] pour vous inscrire à cet événement.
Pour en savoir plus sur les panélistes :
Mark Fortier est sociologue. Il a pratiqué un temps le métier de journaliste, puis enseigné à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et à l’Université Laval. Il est aujourd’hui éditeur chez Lux. Il est l’auteur de Mélancolies identitaires. Une année à lire Mathieu Bock-Côté et, avec Serge Bouchard, de Du diesel dans les veines. La saga des camionneurs du Nord. Il a remporté en 2021 le Prix littéraire du Gouverneur général et le Prix Pierre-Vadeboncoeur pour l’essai Du diesel dans les veines. Il a publié en 2025 Devenir fasciste. Ma thérapie de conversion. Il tient le blog Mes escarmouches sur Substack.
Maïka Sondarjee est autrice et professeure agrégée en développement international et mondialisation à l’Université d’Ottawa. Son dernier livre, Tu viens d’où? Réflexions sur le métissage et les frontières (Lux, 2024), raconte des récits de sa famille immigrante et de son identité mixte afin d’élaborer sur différentes problématiques liées au métissage. Elle publie dans des revues telles que Third World Quarterly, International Studies Association, Global Society, International Studies Perspectives et Millenium. En plus de collaborer régulièrement au journal Le Devoir, Radio-Canada et LCN, elle anime le podcast indépendant On se livre avec Léa Clermont Dion, qui donne la parole à des auteurs et autrices d’essais.
Déroulement :
17h : arrivée des participants
17h20 : assemblée générale
18h20 : pause
18h30 : table-ronde
20h : fin
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Event Venue & Nearby Stays
Centre Saint-Pierre, 1214 Rue Panet, Montréal, QC H2L, Canada, Montreal
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