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đš 23 et 25 novembre 2024 : EN GRĂVE CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES đšđą Appel de lâinter-organisations fĂ©ministe de Rennes đą
â Mobilisons-nous largement pour des vies dignes, libres et sans violence pour toustes. Contre les VSS, nous appelons Ă une dĂ©ferlante fĂ©ministe ! â
Notre force, câest notre nombre : soulevons-nous pour Ă©branler ce monde patriarcal, raciste, capitaliste et pour inventer et construire le monde auquel nous aspirons et que nous mĂ©ritons !
RETROUVONS-NOUS EN NOMBRE EN GRĂVE ET DANS LA RUE !
đ„ GRANDE MANIFESTATION : Samedi 23 novembre - 14h - Charles de Gaulle đ„
đ„ MARCHE AUX FLAMBEAUX : Lundi 25 novembre - DĂšs 16h - RĂ©publique đ„
Appel de l'inter-organisations féministe Rennes :
Un·e de touché·e, toustes concerné·es
Encore en 2024, en France, on peut entendre dire quâil y a « viol » et « viol », on compte plus de 1000 fĂ©minicides depuis 2017 (quelle belle cause !), on laisse les victimes de violences conjugales dormir chez leurs bourreaux en supprimant les hĂ©bergements dâurgence. Encore en 2024, en France, 3 enfants par classe sont victimes dâinceste, la totalitĂ© des femmes et personnes minorisĂ©es de genre ont Ă©tĂ© victimes de violences sexistes, quâil sâagisse dâinvectives, de coups, ou encore dâagressions sexuelles.
Encore en 2024, en France, des hommes dĂ©cident du destin de femmes. Sur nos lieux de travail et dâĂ©tudes, on nous refuse des postes ou des projets si on ne cĂšde pas Ă des avances sexuelles. Dans la rue et lâespace public, on nous siffle et nous empĂȘche de nous dĂ©placer librement. Dans nos foyers, on nous maintient dans une dĂ©pendance financiĂšre, on nous frappe, on nous manipule. Dans les services de santĂ©, on contrĂŽle nos corps, on ignore nos symptĂŽmes. Sur nos lieux de loisirs, on nous rabaisse, on nous insulte.
Partout, des hommes nous agressent, nous violent, nous tuent. Mais nous ne voulons plus compter nos mort·es !
Sâil fallait encore le prouver, les monstres nâexistent pas. Ce sont nos « bons pĂšres de famille », nos oncles, nos frĂšres, nos amis, nos collĂšgues, nos conjoints. Ce sont des Dominique Pelicot et les 50 violeurs, et tous les autres qui nâont rien dit et les ont protĂ©gĂ©s. Serons-nous Ă©tonné·es de lire que les auteurs dâincestes sont Ă©galement des hommes dans plus de 96% des cas ?
Ces violences ne sont pas des anomalies ou des dĂ©rapages individuels. Elles sont organisĂ©es par un systĂšme patriarcal qui les banalise, les autorise, les encourage. Elles touchent particuliĂšrement les personnes dâautant plus prĂ©carisĂ©es par le systĂšme patriarcal : les femmes racisĂ©es, les trans, les travailleurs et les travailleuses du sexes, les handicapé·es, les enfants. Car oui le plus souvent, elles se situent au croisement dâautres oppressions racistes, classistes, validistes, LGBTQIA+phobesâŠ
Pas un centimĂštre Ă lâextrĂȘme droite
Si les violences sexistes et sexuelles sont perpétrées en immense majorité par des hommes, elles le sont surtout par des hommes de nationalité française, contrairement à ce que les réactionnaires voudraient nous faire croire.
Nos discours et nos luttes sont systĂ©matiquement dĂ©tournĂ©es et utilisĂ©es Ă des fins racistes par le RN et des groupuscules comme NĂ©mĂ©sis (un collectif fĂ©mo-nationaliste identitaire dont lâimplantation Ă Rennes nâa de cesse de se confronter Ă la mobilisation antifasciste et fĂ©ministe locale !)
Iels veulent faire croire que lâagresseur, le violeur, le meurtrier, câest lâĂ©tranger, lâhomme racisĂ©, le musulman. Nous dĂ©nonçons ces mensonges et cette instrumentalisation de nos combats !
RĂ©cemment, le meurtre dâune femme nommĂ©e Philippine a rĂ©veillĂ© la comĂ©die raciste de lâextrĂȘme droite qui a fait de ce fĂ©minicide un cas dâĂ©cole pour justifier son agenda politique.
Si la droite et lâextrĂȘme droite nâont pas parleÌ des 103 feÌminicides preÌceÌdents, câest quâelles nâavaient rien de raciste aÌ en dire.
Toutes leurs prises de position rĂ©actionnaires dĂ©montrent quâelles restent les pires ennemies des fĂ©ministes, des personnes LGBTQIA+, des personnes racisĂ©es, des personnes handicapĂ©es, des classes populaires.
Le patriarcat est structurant pour les idĂ©ologies fascistes qui infusent partout dans le monde. Leurs discours ont des rĂ©percutions dans nos familles, dans tous les lieux que nous frĂ©quentons et dans nos espaces politiques. Nous avons la responsabilitĂ© de les identifier et de les combattre, y compris en nous mĂȘme.
En donnant des gages Ă lâextrĂȘme droite avec la constitution du gouvernement Barnier, Macron nous met en danger. Dâune part en fragilisant nos droits, dâautre part en ouvrant un boulevard Ă ce que les manifestations les plus violentes du racisme, du sexisme, des queerphobies⊠sâexpriment Ă visage dĂ©couvert. Nous ne nous laissons toujours pas avoir par les effets dâannonce et le progressisme de façade.
LâĂ©quation ratĂ©e des politiques rĂ©pressives
Ces récupérations servent également de caution féministe pour défendre des politiques répressives qui, en plus, ne sont principalement « appliquées » que pour les hommes racisés.
Police, justice, prison : la recette parfaite pour renforcer le cycle des violences au lieu dâen sortir !
Envoyer les gens en prison, c'est alimenter le problÚme en prétendant le résoudre. La prison n'amÚne pas les personnes autrices de violences à ne pas les reproduire, bien au contraire ! En effet, une personne sur trois récidive dans les douze mois suivant sa sortie de prison... Il est temps de reconnaßtre que ce systÚme ne fonctionne pas !
Nous revendiquons une lutte contre les violences Ă la racine, par la prĂ©vention, la formation et la construction dâun monde sans rapport de domination.
Nous rĂ©clamons une sociĂ©tĂ© oĂč sortir de lâemprise dâun conjoint violent ne repose plus sur des considĂ©rations Ă©conomiques. Nous rĂ©clamons lâĂ©galitĂ© face Ă lâemploi, des salaires Ă la hauteur de nos peines, nous rĂ©clamons des ressources nous permettant de fuir des situations de violence, quâelles soient Ă©conomiques, psychologiques, physiques ou sexuelles.
Parce que chacune de ces violences est une violence de trop quâil nous faut Ă©radiquer.
Il est grand temps de passer de la culture du viol Ă la culture du consentement.
23 ans que la loi impose trois sĂ©ances dâĂ©ducation Ă la vie affective, relationnelle et sexuelle par an de la primaire au lycĂ©e. OĂč sont-elles ? Comment pouvons-nous espĂ©rer lutter contre les violences sexistes et sexuelles si nous ne sommes pas capables dâapprendre Ă nos enfants le respect de leur corps et du corps des autres ?
Câest par la prĂ©vention et la formation que nous changerons de modĂšle. Et il est urgent de renverser la table !
NE NOUS RĂSIGNONS PAS !
Mobilisons-nous largement pour des vies dignes, libres et sans violence pour toustes. Contre les VSS, nous appelons à une déferlante féministe !
Notre force, câest notre nombre : soulevons-nous pour Ă©branler ce monde patriarcal, raciste, capitaliste et pour inventer et construire le monde auquel nous aspirons et que nous mĂ©ritons !
Retrouvons-nous en nombre dans la rue :
Le samedi 23 novembre Ă Rennes, Esplanade Charles de Gaulle Ă 14h.
Le lundi 25 novembre Ă Rennes, en grĂšve et Place de la RĂ©publique Ă 18h.
Ă propos de lâinter-organisations fĂ©ministe de Rennes :
Tout au long de lâannĂ©e, nous allions nos forces politiques sur les questions fĂ©ministes au sein dâune âinter-organisation fĂ©ministeâ Ă Rennes qui regroupe des collectifs, associations, syndicats, et mouvements politiques. Sâunir et se rĂ©unir nous permet de tisser des liens et de rompre lâisolement au travail, au sein de nos foyers, ou plus globalement dans cette sociĂ©tĂ© capitaliste et patriarcale. Nous voulons renverser le rapport de forces pour imposer un autre monde qui permette lâĂ©mancipation et une vie digne. Nous soutenons lâappel intersyndical Ă la grĂšve du 25 novembre 2024 et nous appelons dâores et dĂ©jĂ Ă construire la grĂšve fĂ©ministe le 8 mars 2025. Ensemble, organisons-nous et construisons la rĂ©volte de demain !
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Event Venue & Nearby Stays
Esplanade Charles De Gaulle Rennes, Rennes, France