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RéenchantementVisite guidée de l'exposition par la curatrice Oona Doyle
Thaddaeus Ropac Pantin
Chaque samedi à 16h
Bianca Bondi, Shuyi Cao, Gawęda Kulbokaitė, Olga Grotova, Angelika Loderer, Manuel Mathieu, Wanda Mihuleac, Teresa Pągowska, Ariana Papademetropoulos.
Re-enchantment réunit dix artistes dont les œuvres tendent à ré-enchanter le monde en imprégnant le réel d'imaginaire et en collaborant avec le vivant plutôt qu'en l'instrumentalisant.
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Si l’« enchantement » signifie tomber sous le charme d’influences magiques, le réenchantement, lui, implique un acte de réparation du monde à travers l’émerveillement et propose une nouvelle éthique qui parvient à renouer avec un sens du mystère. L’exposition répond à une vision de la réalité souvent ressentie comme démystifiée et endommagée par la crise écologique et l’hyperrationalisation.
Par le biais de l’espace onirique, d’inversions de la hiérarchie entre le paysage et la figure, d’une éthique écologique, ou encore de recherches transgénérationnelles qui révèlent l’histoire de femmes invisibilisées, les artistes exposé·e·s semblent troubler le partage entre rêve et réalité, le présent et le passé, l’humain et le non-humain.
Ce trouble s’exprime à la fois par la représentation — dans les toiles d’Ariana Papademetropoulos, de Teresa Pągowska et de Manuel Mathieu, où des figures humaines et attributs humains fusionnent avec les mondes animal, minéral et végétal, exprimant un fort désir de connexion avec la nature —, mais aussi par les processus même de création. Ainsi, Angelika Loderer introduit du mycélium aérien de champignons qui consomment des images photographiques. Shuyi Cao juxtapose une myriade de matériaux, du coquillage au bioplastique en passant par le verre qui s'épanouissent dans des êtres imaginaires. Olga Grotova, elle, inclut dans ses toiles de la terre et l’empreinte de plantes issus de jardins collectifs de femmes oubliées par l’histoire soviétique. Bianca Bondi présente une installation de sable, de sel et de verre qui se cristallise au fur et à mesure de l’exposition. Le duo d’artistes Dorota Gawęda et Eglė Kulbokaitė propose une installation mirage qui mêle le folklore et l’IA. Avec ses poèmes, Wanda Mihuleac sculpte les ombres, l’eau, la terre, la fente, le reflet, le feu — des mots qui se disséminent le long de l’exposition et relient les œuvres entre elles.
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While enchantment means falling under the spell of magical influences, the word reenchantment implies an act of repairing the world through wonder, and suggests a new ethic that seeks to reconnect with a sense of mystery. The exhibition responds to a vision of reality that is often felt as demystified and damaged by the ecological crisis and hyper-rationalisation.
Through dream-space, inversions of the hierarchy between landscape and figure, and even transgenerational research that reveals the history of invisibilised women, the artists on view seem to blur the divisions between the imaginary and reality, past and present, the human and the non-human.
This softening of boundaries is expressed through representation. In the paintings of Ariana Papademetropoulos, Teresa Pągowska and Manuel Mathieu human figures and attributes merge with the animal, plant and mineral realms. It is also expressed in the very process of making. Through radical experimentations, Bianca Bondi, Angelika Loderer, Shuyi Cao and Olga Grotova collaborate with living matter and time. The artist duo Dorota Gawęda & Eglė Kulbokaitė has conceived a mirage installation, fusing folklore and AI. With her poems, Wanda Mihuleac sculpts shadows, water, earth, reflection and fire – words that are scattered throughout the exhibition, linking the artists together. In the last room, natural light interacts with the works, capturing a process of enchantment.
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Event Venue & Nearby Stays
Galerie Thaddaeus Ropac Paris-Pantin, 69 avenue du Général Leclerc,Pantin, France