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SUITES IMPERIALE SECONDE CYCLEAURELIE BAY - RAVENS - SUITES IMPERIALES 16
VERNISSAGE
LE JEUDI 04 SEPTEMBRE 2025
ouverture à 18h00
Concert - O - MIRCO GASPARRINI à 20h00
EXPOSITION
DU VENDREDI 05 SEPTEMBRE AU SAMEDI 27 SEPTEMBRE 2025
PERMANENCE
DU JEUDI AU SAMEDI DE 14h00 à 18h00
OUVERTURE ET VISITE SUR RESERVATION
[email protected]
GALERIE RATURE AU KULTURA
RUE ROTURE 13 - 4020 LIEGE
Certaines œuvres de cette exposition peuvent heurter la sensibilité de certains visiteurs.
Aurélie Bay est née en 1981 à Charleroi. Elle vit et travaille à Bruxelles.
Artiste plasticienne, elle se forme à la photographie, au dessin, à la vidéo et à la sculpture à l’académie des Beaux-Arts de Charleroi.
Elle est sélectionnée pour différents prix artistiques, dont le Prix du Hainaut des Arts plastiques en 2016, la Biennale de l'Art du Baron Pierre Paulus en 2019 (deuxième lauréate), le Prix Louis Schmidt et le 10ème Prix de la jeune sculpture en 2020.
Elle est membre du collectif « Maladita » avec Nathalie Hannecart avec qui elle a remporté le prix du jury à la galerie Vertige à Bruxelles en 2023 et a été sélectionnée pour le prix du livre d’auteur aux rencontres photographiques d’Arles en 2024.
Aurélie Bay a eu l'opportunité de participer à plusieurs résidences artistiques : Knust festival à Bruxelles, au Phare du bout du monde à La Rochelle, au Centre culturel OYOU à Grand-Marchin, au Vecteur à Charleroi et aux Ateliers de la Ville de Marseille.
Aurélie Bay conçoit des installations dans des espaces donnés qui témoignent d’actes physiques impulsifs et pulsionnels. Elle tente de s’en remettre exclusivement à ses sensations et de se laisser dicter par celles-ci.
Elle éprouve la matière et son contexte avec intensité pour que ses installations soient directes, sans filtre ni convenance, à l’image d’un geste physique fort, intuitif et spontané.
Elle tente de révéler la dureté des choses au-delà de leurs séduisantes apparences, elle laisse place à l’enfant désillusionné et au désenchantement.
Chaque sculpture, chaque installation sont pour elle comme un rite de passage physique et symbolique, une volonté d’harmonie entre l’individu et son contexte.
SUITES IMPERIALES - CONCERT - O - MIRCO GASPARRINI - 20h00
O est un projet musical porté par un minimalisme saisissant et une intensité émotionnelle rare. Ses compositions se délestent de tout superflu pour ne garder que l’essentiel : des paroles à vif, poignantes, et des mélodies qui hantent longtemps votre esprit. Porté par une instrumentation parcimonieuse et une maîtrise subtile du silence, il ouvre un espace d’écoute à la fois nu et profondément habité.
Suites impériales second cycle
Archéologie du latent, Topographie du non-dit un acte de survie...
Créer, c’est souvent creuser. Non pas pour atteindre une vérité fixe, mais pour sonder les strates mouvantes de ce qui échappe. L’artiste, figure à la fois surexposée et marginale, n’est pas en dehors du monde : il en est un produit, un reflet, parfois un symptôme. Il est traversé par les tensions d’une époque, d’un système, d’un corps social qui l’aliène tout en le désignant comme à part.
Dans cette aliénation – sociale, économique, psychique – l’artiste se cherche. L’introspection devient alors plus qu’un simple repli intérieur : c’est un acte de survie, une tentative de reprendre possession de soi à travers les formes. Mais ce "soi" est déjà fragmenté, saturé, traversé par des voix qui ne sont pas les siennes. Il s’agit donc moins de se retrouver que de fouiller dans ce qui a été enfoui, nié, dissimulé ou dissous.
C’est ici que commence l’archéologie du latent : un travail lent, profond, presque clandestin. Chaque œuvre devient un geste de fouille dans les couches invisibles du vécu, de la mémoire, du trauma, du langage dérobé. Il ne s’agit pas de représenter ce qui est là, mais de faire affleurer ce qui n’ose pas, ou ne peut pas, se dire. L’œuvre devient trace, fragment, soupçon.
En parallèle, l’artiste cartographie ses propres silences. Dans cette topographie du non-dit, chaque choix formel, chaque tension entre le brut et le subtil, le figuratif et l’abstrait, participe à l’élaboration d’un territoire ambigu : celui de l’indicible. L’art y révèle à la fois ce qui nous constitue et ce qui nous manque. Ce qui a été perdu, refoulé, ou jamais possédé.
Ainsi, l’artiste travaille dans un entre-deux : ni tout à fait libre, ni totalement captif. Son introspection est toujours traversée par les lignes de force du monde. Elle est prise dans une aliénation qui le dépasse, mais à laquelle il résiste – non pas en proclamant, mais en creusant. En exposant l’écart entre ce qu’il ressent et ce qu’il peut dire. Entre ce qu’il voudrait être et ce que le monde fait de lui.
L’œuvre devient alors un lieu de tension, un espace habité par des voix contradictoires. Elle ne résout rien, ne guérit pas. Mais elle révèle. Elle expose les formes de l’aliénation à travers celles de l’introspection, et laisse apparaître, dans les failles, quelque chose comme une vérité à venir – fragile, incomplète, mais tenace.
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Event Venue & Nearby Stays
KulturA., Rue Roture 13, 4020 Liège, Belgique, Liege, Belgium