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Sous le titre "Les Flocons de l’été (sur tout ton corps sont tatouées des perles d’or)"[1], cette exposition propose un voyage sans début ni fin, accompagné d’une bande son dédiée, et qui s’étirerait d’un jour d’été infini à une nuit d’hiver suspendue : « C’est l’hiver, en été / La nuit blanche pourrait durer / Toute l’éternité / Loin, si loin, soi-même exilé / Sous les flocons de l’été / La nuit pourrait durer / Toute l’éternité » [2]Elle y embarque douze artistes émergents vivant entre Marseille, Paris et leurs banlieues – 𝗝𝗲𝗮𝗻 𝗕𝗼𝘀𝗽𝗵𝗼𝗿𝗲, 𝗡𝗶𝗰𝗼𝗹𝗮𝘀 𝗕𝗼𝘂𝗹𝗯𝗲𝗻, 𝗝𝗲𝗮𝗻 𝗖𝗹𝗮𝗿𝗮𝗰𝗾, 𝗔𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗖𝗼𝗻𝗱𝗲, 𝗔𝗱𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗙𝗿𝗶𝗰𝗵𝗲𝘁𝗲𝗮𝘂, 𝗟𝗮𝘇𝗮𝗿𝗲 𝗟𝗮𝘇𝗮𝗿𝘂𝘀, 𝗟𝗼𝘂 𝗢𝗹𝗺𝗼𝘀--𝗔𝗿𝘀𝗲𝗻𝗻𝗲, 𝗝𝘂𝗹𝗲𝘀 𝗠𝗮𝗴𝗶𝘀𝘁𝗿𝘆, 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗲𝗻 𝗥𝗼𝗯𝗹𝗲𝘀, 𝗖𝗮𝗺𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗥𝗼𝗾𝘂𝗲𝘁, 𝗣𝗮𝘂𝗹 𝗥𝗼𝘂𝘀𝘁𝗲𝗮𝘂 𝗲𝘁 𝗩𝗶𝗰𝘁𝗼𝗿 𝗦𝗶𝗿𝗲𝘁 – qui explorent chacun à sa façon le vécu ordinaire des éternels adolescents des années 2000-2020. Une jeunesse désemparée qui, au cœur de banlieues urbaines normalisées et interchangeables occupe son temps de façon fragmentaire, rivée sur des écrans en cristaux liquides, entre applications de smartphones, jeux vidéo et programmes Netflix, ou dans des rues et des parcs quasi abandonnés ou délaissés. Le cinéma d’un David Lynch, d’un Gus Van Sant, d’un Gregg Araki et d’un Harmony Korine ou les photographies d’un Larry Clark, d’un Ed Templeton et d’un Ari Marcopoulos y reviennent régulièrement comme références, voire l’œuvre d’un David Hockney.
Pour autant, ces douze artistes pratiquent très paradoxalement des techniques artistiques propres au temps long : la tapisserie, le dessin au crayon de couleur, au bic ou à l’encre, la gravure ou le monotype, ou encore une peinture particulièrement minutieuse. Simples, touchantes et faussement innocentes, leurs œuvres révèlent dès lors des univers complexes et parfois inquiets entre nostalgie pour les années 1980-2000 – cette fin du siècle dernier où ils ont vu le jour, solitude et mélancolie du temps présent et projection dans des avenirs inespérés qu’ils romantisent ou fictionnalisent.
Au-delà donc des tourments, des interrogations et des espoirs qu’elle(s) génère(ent), ils construisent leur(s) identité(s) sur le courage et l’intensité que peuvent apporter le reconnaissance sinon l’affirmation de soi, la lutte collective et l’apprentissage progressif de la confiance en les autres comme en soi-même et développent des regards sur la masculinité d’un genre nouveau. D’une beauté sauvage et farouche, leurs œuvres en témoignent avec une force, une détermination et enjouissance inégalée.
René Char ne professait-il pas : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. » [3]
𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗗𝗼𝗻𝗻𝗮𝗱𝗶𝗲𝘂, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗶𝘀𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝘅𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻
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[1] « Les Flocons de l’été » est le titre d’une chanson écrite et composée par Fabien Waltmann et Étienne Daho en 2017, et interprétée par Étienne Daho sur l’album « Blitz » ; « Sur tout ton corps sont tatouées des perles d’or » est un extrait de la chanson « Beaulieue » écrite et composée par Cédric Janin et Eddy de Pretto en 2018, et interprétée par Eddy de Pretto sur l’album « Cure ».
[2] Extrait de la chanson « Les Flocons de l’été »
[3] René Char, « Rougeur des matinaux » in « Les Matinaux », Paris, Éditions Gallimard, 1950.
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exposition du 11 janvier au 2 mars 2025
Vernissage le vendredi 10 janvier, 18h00 - 21h00
Place Jean-Michel Basquiat, Paris 13e (metro BNF)
Entrée libre
_____𝗜𝗡𝗙𝗢𝗥𝗠𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗣𝗥𝗔𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘𝗦____
La Galerie du Jour / La Fab.
Place Jean-Michel Basquiat
Paris 13e
mercredi - samedi, 11h - 19h
Dimanche, 14h - 19h
✻ VENIR
Metro BNF (ligne 14 / RER C)
Metro Chevaleret (ligne 6)
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Event Venue & Nearby Stays
Place Jean-Michel Basquiat, 75013 Paris, France, 6 Place Jean-Michel Basquiat, 75013 Paris, France,Paris, France