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DOUCE AMÈREde
Sophie Rahir
Suites Impériale second cycle
SI 18
CURATION: INNER SPACE
PRODUCTION: Youpie Quand Même asbl
VERNISSAGE LE JEUDI 06 NOVEMBRE A 18H00
SUITE IMPERIALES - CONCERT - LOTUS A 19H00
EXPOSITION
Du Jeudi 06 au Samedi 29 novembre 2025
PERMANENCE
DU JEUDI AU SAMEDI DE 14h00 à 18h00
OUVERTURE ET VISITE SUR RESERVATION
[email protected]
DOUCE AMÈRE
Carl Gustav Jung voit dans la peur de la mort le signe d’une vie inachevée, d’un être qui n’a pas encore intégré toutes les dimensions de lui-même. La peur de mourir peut devenir le reflet d’une peur plus profonde : celle de vivre, d’habiter son propre vide.
Mon travail explore cette dualité de l’existence : la peur de la mort et par conséquent la peur de vivre, face à l’absence de sens. L’absurde s’impose lorsque la quête de sens se heurte au silence du monde. Cette tension donne forme à ce qui s’efface, se superpose ; le silence, le secret : tout ce qui se dérobe face à la conscience de notre vulnérabilité.
Une mélancolie douce revient souvent dans mon travail ; elle peut atteindre une forme de dissociation, parfois nécessaire pour survivre dans une société saturée d’images et de codes.
Ce sentiment se mêle à une sensibilité au corps, plus particulièrement au corps féminin, pensé à la fois comme sujet d’émancipation opposé à la projection des désirs d’autrui.
Je me nourris de photographies personnelles, passages de films, univers de groupes de musique, paroles de chansons, lectures… autant de fragments qui se superposent, s’effacent, se retravaillent, se rejouent.
Mes recherches sont introspectives et invitent, par un jeu de miroirs, à un face-à-face avec nos peurs, nos désirs enfouis. Elles laissent transparaître une vision à la fois lumineuse et sombre, toujours traversée par ce mélange inséparable de douceur et d’amertume.
Sophie Rahir 2025
SUITE IMPERIALES - CONCERT - LotuS à 19H00
LotuS
Deux âmes, une même vibration.
Entre textures électro-acoustiques, pulsations alternatives et envolées progressives, LotuS tisse une musique à la fois hypnotique et organique. Chaque morceau est un voyage intérieur, une traversée des émotions où la lumière et l’ombre s’entrelacent.
Sur scène, le duo déploie une énergie subtile, presque cinématographique, un dialogue sensible entre instruments, voix et machines. Un moment suspendu, à la frontière du rêve et de la matière sonore.
Le duo LotuS propose une musique singulière, à la croisée de l’alternative, de l’électro-acoustique et du progressif.
Leur univers mêle textures sonores délicates, rythmiques envoûtantes et une recherche permanente d’équilibre entre émotion brute et sophistication musicale.
https://lotusmusicproject.bandcamp.com/
https://linktr.ee/LotuS_project
linktr.ee/LotuS_project
SUITES IMPERIALES SECONDE CYCLE
Archéologie du latent, topographie du non-dit comme acte de survie
Septembre 2025/Octobre 2026
Créer, c’est souvent creuser. Non pas pour atteindre une vérité fixe, mais pour sonder les strates mouvantes de ce qui échappe. L’artiste, figure à la fois surexposée et marginale, n’est pas en dehors du monde : il en est un produit, un reflet, parfois un symptôme. Il est traversé par les tensions d’une époque, d’un système, d’un corps social qui l’aliène tout en le désignant comme à part.
Dans cette aliénation – sociale, économique, psychique – l’artiste se cherche. L’introspection devient alors plus qu’un simple repli intérieur : c’est un acte de survie, une tentative de reprendre possession de soi à travers les formes. Mais ce « soi » est déjà fragmenté, saturé, traversé par des voix qui ne sont pas les siennes. Il s’agit donc moins de se retrouver que de fouiller dans ce qui a été enfoui, nié, dissimulé ou dissous.
C’est ici que commence l’archéologie du latent : un travail lent, profond, presque clandestin. Chaque œuvre devient un geste de fouille dans les couches invisibles du vécu, de la mémoire, du trauma, du langage dérobé. Il ne s’agit pas de représenter ce qui est là, mais de faire affleurer ce qui n’ose pas, ou ne peut pas, se dire. L’œuvre devient trace, fragment, soupçon.
En parallèle, l’artiste cartographie ses propres silences. Dans cette topographie du non-dit, chaque choix formel, chaque tension entre le brut et le subtil, le figuratif et l’abstrait, participe à l’élaboration d’un territoire ambigu : celui de l’indicible. L’art y révèle à la fois ce qui nous constitue et ce qui nous manque. Ce qui a été perdu, refoulé, ou jamais possédé.
Ainsi, l’artiste travaille dans un entre-deux : ni tout à fait libre, ni totalement captif. Son introspection est toujours traversée par les lignes de force du monde. Elle est prise dans une aliénation qui le dépasse, mais à laquelle il résiste – non pas en proclamant, mais en creusant. En exposant l’écart entre ce qu’il ressent et ce qu’il peut dire. Entre ce qu’il voudrait être et ce que le monde fait de lui.
L’œuvre devient alors un lieu de tension, un espace habité par des voix contradictoires. Elle ne résout rien, ne guérit pas. Mais elle révèle. Elle expose les formes de l’aliénation à travers celles de l’introspection, et laisse apparaître, dans les failles, quelque chose comme une vérité à venir – fragile, incomplète, mais tenace.
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Event Venue & Nearby Stays
Galerie Rature, Rue Roture, 13,Liège, Belgium, Liege
Concerts, fests, parties, meetups - all the happenings, one place.











