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Voltaire, « L’affaire Calas ». Lettre au comte d’Argental, 5 juillet 1762.L’affaire calas, au milieu du 17e siècle, a marqué Toulouse, La France, l’Europe. Voltaire a su faire de cette condamnation, très probablement injuste, d’un père accusé d’avoir assassiné son fils, une affaire qui agita les cours, les villes, l’opinion, de la Russie à l’Angleterre, de l’Espagne aux états germaniques. Il sut écrire, agir, inventer une opinion publique, rendre ridicules les juges toulousains, montrer les contradictions de l’accusation, les préjugés religieux, l’horreur de la peine subie par le malheureux Calas… Il faut aujourd’hui et toujours lire et relire Voltaire, ce Voltaire en particulier, celui qui sut, avec sa plume et sa parole, retourner les cœurs et les esprits. La Lettre qu’il adressa depuis les Délices à son ami le comte d’Argental, ambassadeur au très large carnet d’adresses, est remarquable. On y voit le talent, le génie, l’audace, la générosité, la capacité à jouer sur tous les tons pour être efficace et changer un peu le monde.
Des innocents condamnés sans preuves, des procès instruits au mépris des lois, un cortège de victimes implorant justice ou vengeance (et le plus mystérieux des romans de police : personne n'a jamais su qui avait tué Marc-Antoine Calas). Tous les textes que rassemble ce volume, toutes ces lettres, ces libelles, ces suppliques résument le meilleur Voltaire, le plus courageux, le plus actuel : le fusil ou la prison ont pu remplacer le bûcher, les Calas sont encore de notre temps et il n'y a pas toujours un Voltaire pour le dire.
©DR
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50 rue Gambetta, 31000 Toulouse, France, 50 Rue Léon Gambetta, 31000 Toulouse, France,Toulouse, France