Projection de "La Balade Sauvage" (Badlands) - CINÉ-CLUB LE GOSPEL - Lancement de la revue AMATEUR-E

Tue Oct 01 2024 at 08:15 pm

Cinéma UTOPIA Bordeaux | Bordeaux

Cin\u00e9ma UTOPIA Bordeaux
Publisher/HostCinéma UTOPIA Bordeaux
Projection de "La Balade Sauvage" (Badlands) - CIN\u00c9-CLUB LE GOSPEL - Lancement de la revue AMATEUR-E
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Mardi 1er Octobre à 20h15
CINÉ-CLUB LE GOSPEL
À l’occasion de la sortie du premier numéro (zéro) de AMATEUR·E, la revue cinéma du Gospel (en vente à la caisse du ciné)
Projection de LA BALADE SAUVAGE (BADLANDS) de Terrence Malick présentée par Arthur Bouet, rédacteur en chef d’AMATEUR·E, et Adrien Durand, auteur et fondateur des éditions du Gospel.
Prévente des places au cinéma à partir du Samedi 21 Septembre.
LA BALADE SAUVAGE (BADLANDS)
Écrit et réalisé par Terrence MALICK - USA 1973 1h34mn VOSTF - avec Sissy Spacek, Martin Sheen, Warren Oates, Gary Littlejohn...
C'est le tout premier film de Terrence Malick, découvert en 1974, qui n'a cessé de nous hanter depuis cette première vision. Et qui ressort à brûle pourpoint, au moment où son très attendu The Tree of life arrive enfin dans les salles. Pour vous montrer que le cercle des admirateurs de La Balade sauvage compte quelques pointures non négligeables, quelques connaisseurs passionnés du cinéma américain, lisez donc ce qu'écrivait Bertrand Tavernier dans son fameux et désormais introuvable 50 ans de cinéma américain (co-auteur : Jean-Pierre Coursodon) : « Tranchant et opaque, Badlands reste l'un des premiers films les plus fulgurants de ces dernières décennies et l'un des rares qui ne doive rien à un genre, qui s'inspire plus d'une culture que du cinéma antérieur… L'un des plus contrôlés dans son écriture, sa photographie (grandiose), sa bande sonore… Mais la rigueur de Malick ne supprime pas une sensation de liberté que l'on ressent tout au long du film. »
1960. L'Amérique, obsédée par l'idée de l'imminence d'une invasion soviétique, s'entraîne à des exercices de défense passive contre une attaque nucléaire : à l'école, les enfants se mettent sous le pupitre, les gens construisent des abris dans leur jardin, les parents veillent à préserver la pureté de leurs filles… Nous sommes dans une petite ville du Dakota du Sud. Kit, éboueur beau gosse de 25 ans, est éperdument amoureux de Holly, jeunette de 15 ans, récemment débarquée du Texas en compagnie de son père. Quand ce dernier découvre leur idylle naissante, il se fâche tout rouge et se venge sur le chien de Holly, qu'il tue. Et il interdit à sa fille de revoir son soupirant. Kit ne le supporte pas et, redoutant de perdre Holly, tue le père jaloux, met le feu à la maison et fuit avec son amoureuse.
Pendant plusieurs semaines, Kit et Holly vivent dans des régions immenses, paisibles, sauvages. Ils se construisent une maison dans un arbre, Kit transmet à Holly tout ce qu'il sait de la survie dans la nature, la chasse, la pêche, le sens des éléments : c'est comme une plongée dans un paradis perdu… Mais un jour, un pêcheur découvre leur retraite et, accompagné de chasseurs, revient pour les capturer… Kit ne se laissera évidemment pas faire. Commence alors une fuite éperdue, violente, qui mènera les deux amants maudits, toutes polices aux trousses, jusqu'aux confins du Canada, à bord d'une Cadillac volée…
C'est au départ une histoire vraie. L'épopée de Caril Fugate et Charles Starkweather qui, en 1958, se sont lancés dans une équipée sauvage à travers le Nebraska et le Wyoming, sans véritables raisons apparentes sinon, pour lui, un net agacement vis à vis de la famille de Caril. Et puis les événements se sont enchaînés, sans qu'ils éprouvent de remords encombrants. Charles est mort en 1959 sur la chaise électrique, Caril était encore en prison quand Badlands a été tourné. Un fait divers hors du commun qui inspire un film du même métal : les grands cinéastes américains savent faire ça comme personne.
La Balade sauvage, c'est une histoire de jeunesse, d'amour, de violence, de rupture avec la société… Holly la commente en voix off, avec ce côté un peu naïf d'une toute jeune adolescente qui se fait une idée fausse du public qui va l'écouter, et au fond ne pige pas grand chose à cette histoire qui lui arrive, prenant la pose, comme Kit quand il joue à être James Dean, se donnant des airs de révolté alors qu'il est au fond de lui profondément conservateur, attaché à l'ordre et aux règles. Pas très cohérents, seulement perdus, pris dans un jeu, pris dans un rêve, ils ont une idée très relative de la mort, ne croient pas vraiment qu'elle soit définitive, pas encore sortis de l'enfance : « parfois, je désirais m'endormir et être emportée vers un pays magique… » commente Holly. Sissy Spacek et Martin Sheen trouvent un des meilleurs rôles de leur carrière dans « un poème fulgurant et unique » comme dit encore Bertrand Tavernier.
AMATEUR·E est un projet éditorial autour du cinéma dont le format oscille entre la revue et le fanzine. Propulsée par les éditions du Gospel, cette nouvelle publication semestrielle propose une approche créative, subjective et littéraire de la critique ciné- ma. Hors de l’actualité et des marronniers, AMATEUR·E privilégie des thèmes hors du temps et fouine à la recherche de pépites cinématographiques pour créer des effets de miroirs et de distorsions entre les points de vue de ses rédacteur·ices. Le numéro zéro s’est choisi pour titre L’Amérique mélancolique qui me rend heureux·se.
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Event Venue & Nearby Stays

Cinéma UTOPIA Bordeaux, 5 Place Camille Jullian, 33000 Bordeaux, France,Bordeaux, France

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