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——— GWENDOLINE (FR)La musique de Gwendoline en a rien à foutre. Elle a pas de projet. Elle tente rien, ils le répètent à qui veut l’entendre, faut juste écouter. Chacun entendra ce qu’il veut dans « C’est à moi, ça », nouvel album des deux brestois signés chez Born Bad. D’aucuns voudraient qu’ils soient Joy Division, Noir Boy George, Bruit noir, Ventre de biche, les bérus. Voudraient que leur wave soit cold, shlag, dark...mais c’est pas leur problème. Les malentendus peuvent tuer dans ce métier, par pitié laissons ces deux-là tranquilles. Chanter la tise à ce point, c’est plus la haine de soi qui guide leurs pas, c’est culturel. C’est un acquis social, ils ont le droit de chier sur Rennes quand les costards en gyropode y ont piqué leurs bars préférés. C’est bien un truc d’inclus de trouver qu’ils sont déprimés, il suffit d’écouter « Le sang de papa et maman » pour comprendre à quel puits artésien ils vont chercher le pastis croupi qui jaillit de ce disque.
Il y a des chansons qui se laissent chanter, parce qu’il y a de la place pour nous dedans. Gwendoline calcule rien, si ça braille simple comme au foot, c’est pas pour remplir des stades, c’est parce que c’est venu comme ça. Alors on gueule que nous aussi, on veut les « retrouver au PMU à huit heures du matin, pour partir en retraite en mobylette, avec tous les copains ». Leur hymne passé, tiré de « Après c’est gobelet », a quelques cousins dans l’album, notamment Rock 2000 ou Pinata. C’est peut-être moins élaboré que l’an 01 comme révolution, mais ça fera l’affaire pour Pierre Barrett et Mickaël Olivette, deux paumés magnifiques pour qui « la fin du monde a commencé quand ils sont nés ». C’est moins écrit que du Pascal Bouaziz, mais comme ils l’affirment, « écrire comme Beaudelaire, ils en ont rien à foutre ». Et puis fondamentalement : ils disent les termes. Ceux de la France nutriscore Z comme Zemmour. Leur langue a le goût d’un sous-bock humide et sent le micro fatigué de vivre dans le tiroir du comptoir d’un bar-tabac. Ils prononcent les R comme pour cracher sur tout, parce que tout le mérite : meetic, les clubs de vacances, la génération d’avant, celle d’après, la vie low-cost, les croquettes au poulet, la trash télé qui mange les cerveaux, « les gens qui savent parler ». Et eux-mêmes, sans doute, parce qu’il ont autre chose à faire qu’élaborer des plans socialement responsables dans leur disque.
——— FOR FANS OF
The Soft Moon, Frustration, Sextile, Whispering Sons
——— PRESS
"Du rock grinçant dont les textes traduisent un joli talent d’écriture et de dérision." — Télérama
——— INFOS
• Museum (Botanique)
• Doors 19:30
• Bota'Carte 17,5€ (https://bit.ly/Bota_Carte)
• Ticket 20,5€
• At the door 23,5€
(costs included)
——— TICKETS
FR: https://botanique.be/fr/concert/gwendoline-2024
NL: https://botanique.be/nl/concert/gwendoline-2024
EN: https://botanique.be/en/concert/gwendoline-2024
——— TAKE THE CONCERT TRAIN
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Event Venue & Nearby Stays
Le Botanique, 236, Rue Royale,Saint-Josse-ten-Noode, Brussels, Belgium
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