Advertisement
𝗙𝗘𝗗𝗢𝗥𝗔𝗢𝗽𝗲́𝗿𝗮 𝗱’𝗨𝗺𝗯𝗲𝗿𝘁𝗼 𝗚𝗶𝗼𝗿𝗱𝗮𝗻𝗼
𝘼𝙡𝙖𝙜𝙣𝙖 𝙚𝙩 𝙆𝙪𝙧𝙯𝙖𝙠 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙪𝙣 𝙩𝙝𝙧𝙞𝙡𝙡𝙚𝙧-𝙤𝙥𝙚́𝙧𝙖 !
Livret d’Arturo Colautti
Créé le 17 novembre 1898 au Teatro Lirico à Milan
Dernière fois au Grand Théâtre en 1902-1903
Nouvelle production
Sung in Italian with French and English surtitles
Duration: approx. 2h40 with two intermissions*
𝗗𝗶𝘀𝘁𝗿𝗶𝗯𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻
Direction musicale : Antonino Fogliani
Mise en scène : Arnaud Bernard
Scénographie et costumes : Johannes Leiacker
Lumières : Fabrice Kebour
Direction des chœurs : Mark Biggins
Princesse Fedora Romazoff : Aleksandra Kurzak (12.12, 15.12, 17.12, 19.12, 22.12) / Elena Guseva (14.12, 21.12)
Comte Loris : Ipanoff Roberto Alagna (12.12, 15.12, 17.12, 19.12, 22.12) / Najmiddin Mavlyanov (14.12, 21.12)
De Siriex, un diplomate Simone Del Savio
Grech, inspecteur de police : Mark Kurmanbayev
Comtesse Olga Sukarev : Yuliia Zasimova
Lorek, chirurgien : Sebastiá Peris
Cirillo, cocher : Vladimir Kazakov
Pianiste : Lazinsky David Greilsammer / Jean-Paul Pruna (22.12)
Choeur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
𝗢𝗲𝘂𝘃𝗿𝗲
Fedora, sœur de Tosca ? Comme Puccini, Umberto Giordano s’inspire d’une flamboyante héroïne de théâtre taillée sur mesure par Victorien Sardou pour la grande Sarah Bernhardt. Ces deux œuvres jumelles partagent aussi le même mélange détonant d’amours tragiques sur fond de pouvoir totalitaire. À Saint-Pétersbourg en 1881, Vladimir, fiancé de la princesse Fedora Romanova, est assassiné par Loris Ipanov, anarchiste présumé. Ivre de vengeance, Fedora poursuit le meurtrier à Paris et le dénonce à la police impériale. Mais Loris lui révèle que sa femme était la maîtresse de Vladimir : victimes d’une commune trahison, voilà Fedora et lui amoureux. Réfugiés à Gstaad, le couple apprend que les proches d’Ipanov en Russie subissent des représailles suite à la dénonciation de Fedora. Dans un ultime geste sacrificiel, celle-ci s’empoisonne et meurt dans les bras de son amant.
Suspense, passion, rebondissements… dès sa création à Milan en 1898, ce véritable thriller opératique est un triomphe. Umberto Giordano y réunit tout l’art italien du lyrisme le plus ardent, dont le vérisme se pare d’un orchestre opulent.
Avec le scénographe Johannes Leiacker, le metteur en scène Arnaud Bernard conserve à l’intrigue son décorum luxueux, du palais pétersbourgeois aux ors parisiens, jusqu’au chic rutilant d’un hall d’hôtel inspiré du célèbre Gstaad Palace Mais il en accuse également le faste abusif, y juxtaposant des perspectives d’ombre qui révèlent le drame sous-jacent. Car la Russie de Fedora Romanova n’est plus ici celle des tsars, mais celle d’une ère post-glastnost, où les services secrets savent user du compromat pour ruiner la réputation de leurs victimes. En 1881, année de l’assassinat d’Alexandre II, Loris Ipanov était vu comme un possible anarchiste. Un siècle plus tard, sous l’œil impitoyable des caméras espionnes, la surveillance s’est accentuée et la sanction du pouvoir prend un tour plus technologique et glaçant.
D’Enrico Caruso à José Carreras, en passant par Placido Domingo face à Mirella Freni, Fedora a souvent constitué un écrin d’exception pour les plus grands chanteurs lyriques. Cette production marquera les débuts de Roberto Alagna et de son épouse Aleksandra Kurzak dans une œuvre lyrique au Grand Théâtre. En alternance, Fedora et Loris seront incarnés par un couple de grandes voix russes du moment, Elena Guseva et Najmiddin Mavlyanov. De retour place de Neuve après Turandot (2022) et Nabucco (2023), Antonino Fogliani délivrera une nouvelle leçon d’italianità à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande.
© Diana Markosian - Saison 24/25 GTG - Sacrifices
Advertisement
Event Venue & Nearby Stays
5, place de Neuve, 1204 Geneva, Switzerland, Musée Rath, Place de Neuve, 1204 Genève, Suisse,Geneva, Switzerland
Tickets