De Nantes au Palais royal, vers…

Née à Nantes dans une famille d’industriels, Yannick Moreau a fait ses études dans une école privée. Elle ne paraissait destinée à entrer à l’École nationale d’administration et encore moins à pouvoir choisir le Conseil d’État à la sortie. Elle raconte ce qui l’a conduite sur ce chemin et comment, même si elle en est souvent sortie, elle y est toujours revenue. Au Conseil d’État, la connaissance minutieuse des textes, des précédents, la pratique de la délibération permettent une compréhension assez intime du droit administratif mais aussi de matières nouvelles. En même temps, la rencontre de personnes à juste titre admirées comme le président Laroque, Jacques Fournier, Nicole Questiaux contribue à créer une attirance durable pour des questions, en l’espèce les questions sociales.

Le premier détachement vers le service des affaires sociales du Commissariat général du Plan était dans cette ligne, avec un travail de prospective « Vieillir demain ».

La suite s’est déroulée en une alternance de fonctions au Conseil d’État, toutes aimées ; particulièrement celles de président de la 6ème sous-section avec beaucoup d’affaires de section ou d’assemblée et de président de la Section sociale et des périodes hors du Conseil d’État.

Deux fonctions de cabinet, à l’Elysée en 1981 comme conseiller technique (affaires sociales) et, en 1984, auprès du ministre de l’éducation nationale, comme directeur du cabinet ont évidemment des exigences différentes. La culture du Conseil d’État participe à la réponse donnée.

La rencontre avec une personnalité politique peut laisser des traces durables et expliquer que les années à la direction du cabinet du ministère de l’éducation nationale et au secrétariat général pour l’administration du ministère de la défense. Entrer à la SNCF ne fait pas nécessairement partie d’un projet mûri, mais occuper les fonctions de directeur des ressources humaines de cette entreprise est attirant surtout si vous connaissez et estimez son président.

C’est sans doute en raison de la nature et de la diversité de ces expériences que Lionel Jospin a souhaité que le président de la 6ème sous-section préside le Conseil d’orientation des retraites en voie de création. Apaisement de la situation, remise en mouvement vers l’avenir : il y fallait au moins les atouts de l’expérience et la confiance du Premier ministre.

C’est le Conseil d’État qui eut le dernier mot, même si, après la retraite, une certaine vie professionnelle inattendue s’est poursuivie.

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Conseil d'État - Salle d'Assemblée générale, 1 Place du Palais Royal, Paris, France