Name: Boite de jour : Philémon Cimon
Start: 2025-11-16T14:00:00-05:00
Location: La Petite Boite Noire

$Boite de jour : Phil\u00e9mon Cimon$

Ouverture des portes : 13h15
Spectacle : 14h
Billetterie : https://lepointdevente.com/billets/pbn251116001
Régulier : 25$
Ado 12-17 ans : 12$
Enfant 3 à 11 ans 8$
On fait rentrer le soleil à La Petite Boite Noire!
Boite de jour, c'est une série de concerts de jour, accessibles à tous les publics.
Tes artistes préférés en mode diurne, dans une formule relax et inclusive :
Niveau sonore ajusté aux oreilles sensibles (exit le bourdonnement dans les oreilles après le show)
Enfants "friendly" (mais ce n'est pas juste pour les familles: tout le monde est bienvenu!)
Durée de 60 min (parfait pour garder le niveau d'attention jusqu'à la fin)
Une expérience musicale pour les 3 à 99 ans!
PHILÉMON CIMON
Pas des chansons pour enfants, des chansons pour l’enfant dans l’adulte
Je croyais que j’écrivais des chansons pour enfants, mais j’écrivais des chansons pour prendre soin de l’enfant en moi. Je croyais que j’écrivais des chansons pour enfants, mais j’écrivais des chansons pour réparer mon enfance.

Mon enfance réinventée
Pour la plupart des chansons, ce ne sont pas des chansons autobiographiques, ce n’est pas mon enfance, c’est ce que j’aurais aimé qu’elle soit. J’ai pourtant eu une belle enfance, il me semble. Trop belle, par moments, si belle qu’on dirait que je voudrais que ça continue et, en même temps, quand j’y pense profondément, il y avait énormément de moments où je m’ennuyais, où je ne faisais pas ce que j’avais envie de faire, où je ne disais pas ce que j’avais envie de dire, où j’étais triste à mourir, où la vie me semblait injuste, où je n’avais plus envie de vivre, où j’avais juste envie de passer ma journée à flatter des chats et regarder mes Legos.
Souvent, j’étais surpris par la méchanceté des gens, par leur laideur. Je me rappelle d’une femme que je trouvais si laide que je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder, et je me rappelle aussi d’une petite lapine en porcelaine que je trouvais si belle, mais qu’on m’avait empêché d’avoir, parce que j’étais un gars. J’étais évidemment un gars. J’étais pas un gars ! J’étais moi-même et il me semble que j’étais étrangement mou, rempli de colère et fou d’amour.
Je voulais des jeux qui ne me blessaient pas. Je voulais être seul pour qu’on me retrouve. Je voulais qu’on m’aime même si je me trouvais laid. Je voulais aider les animaux, leur parler. Je voulais des beaux cheveux de fille et un beau marteau pour construire quelque chose de beau, avec du bois. Je voulais qu’on m’abandonne, que je reste seul, enfin, dans le silence. Je voulais dire à la plus belle fille de la classe que je la trouvais belle, que j’y pensais tous les soirs, mais je ne le faisais pas. Je voulais les roches semi-précieuses, qui scintillent. Je voulais juste de la pureté comme les nuages et marcher sur l’eau comme Jésus. Je voulais qu’on me plaigne, avoir un gros accident et guérir. Je voulais je sais pas quoi de mon frère, la paix et en même temps l’amour, et en même temps tout ce que je faisais, c’était la guerre. Je voulais des parents qui s’aiment. Quelque chose de réconfortant, de l’harmonie, des choses qui sentent bon, des gens heureux, des lumières de Noël, je voulais arrêter de vivre pour vivre tout ça. Ne plus prendre de décision, ne plus parler. Et pourtant, je criais une fois par mois, par jour.
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