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Calenture N°13 de l’Hypogée – Concert dérangé d’un citoyen du monde engagé par un psychopompe joyeuxTexte de Catherine Lefeuvre
Direction : Catherine Lefeuvre et Jean Lambert-wild
Traduction des feuilles volantes : Myriam Guillevic
Calligraphie des feuilles volantes : Gaël Lefeuvre
avec Erik Marchand : chants
Jean Lambert-wild : Gramblanc / Erwanig
Didier Durassier : biniou
Maela Le Badezet : harpe et machines
Modiste et accessoiriste : Ludivine Papalia
Costumier : Pierre-Yves Loup Forest
Régie son et DG : Maël Baudet
Concert, clown blanc psychopompe
Durée : 1H
http://stationtheatre.canalblog.com/2024/07/au-cas-ou-l-ankou-les-15-et-16-novembre-2024.html
Venu jouer Coloris vitalis et Le Clown des marais dans lequel il fut pendu par notre directeur la saison passée, Jean Lambert-wild revient cette fois dans une calenture post-mortem avec un chanteur et des musiciens vivants.
La mort est une étrangère qu’on ne veut plus accueillir. Le monde moderne s’étant géolocalisé, il s’est débarrassé des psychopompes qui guidaient les âmes vers d’autres mondes. De toute évidence, nous « disparaissons ». Ce qui est beaucoup plus hygiénique et surtout beaucoup plus impersonnel... Mais heureusement, pour renouveler sans cesse le visage de la mort, il y a l’Ankoù. Il est une défroque, où vient chaque année se glisser un nouveau défunt dont la mission pour l’année suivante est de récolter les corps de ceux qui nous quittent. L’Ankoù est l’ouvrier de la mort (oberour ar marv). Il n’est pas la mort, il est son serviteur, pour un an. Comme tout serviteur, il sait se moquer de son maître et comme tout intérimaire, il ne fait pas carrière. Ce qui l’autorise en toute insolence à bousculer les hiérarchies sociales. Pour cela, la geste du clown Gramblanc qu’incarne Jean Lambert-wild en « laquais des mots » depuis la nuit des temps offre l’avantage d’un à-propos qui ne se laisse pas piéger par la fonction expressive ou émotive de son personnage.
Délaissant les âmes pour faire passer les mots, voici Erwanig l’Ankoù qui s’invite sur scène et dérange un concert d’Erik Marchand, lui intimant même de chanter un répertoire qui célèbre ses exploits. Apartés, distribution de feuilles volantes, adresses aux spectateurs, tirades, faux dialogues, cette rencontre avec l’ouvrier de la mort s’annonce joyeuse, transgressive et irrévérencieuse. Mais comment se terminera ce concert dérangé ? Aller simple ou retour compris ?
Tout est brumeux et moite
Au moment de la Grande bifurcation
Dans ce dédale de trappes et de creux
Je ne saurais vous dire comment je continuais à être
Le sommeil avalait mon corps devenu courant d’air
Le froid et l’humide se conjuguaient
Je n’étais plus qu’une vapeur de clown s’égouttant sur les parois de mon effondrement
(Epilogue du spectacle)
…
Autrefois d’un souffle
Je mettais la guerre et la peste
La variole et la disette par les villages
Et les gens tombaient en masse !
Aujourd’hui avec leurs médecins
Et leurs maudits médicaments
Rares sont les maladies que je souffle
Auxquelles on ne trouve pas de traitement !...
…
Gwechall,digant ur c’hwezhadenn
Me ‘lake brezel ha bosenn
Brec’h ha kenezh dre ar c’herioù
Ha ‘bije tud a strolladou !
Hiriv gant ar vedisined
Hag o louzeier milliget
Dibaot a glenved a c’hwezhan
Ne vez kavet louzoù dezhan !...
(L’Ankoù et le diable faisant une boisson forte)
© photo Tony Guillou
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1 avenue du général Wood, route de Rennes, 35520 La Mézière, France, 1 Route de Rennes, 35520 La Mézière, France,La Mézière, Rennes
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